source: La Presse- Blogue immobilier
Correction brutale à la sauce américaine; tremblement de terre dévastateur; hausse abrupte des taux d’intérêts; crise économique mondiale: les scénarios qui pourraient influencer à la baisse le marché immobilier canadien sont nombreux.
Dans un exercice de “simulation de crise”, publié jeudi matin, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue l’impact qu’auraient différentes situations sur le prix des maisons au Canada, et sur les réserves en capital de l’organisme.
Le pire scénario pour les finances de la SCHL? Un dépression grave et prolongée de l’économie mondiale, qui entraînerait le Canada dans une spirale déflationniste.
Si une telle situation devait survenir, la SCHL perdrait 3,1 milliards de dollars pour rembourser les prêts en défaut aux banques du pays.
Le prix des propriétés chuterait de 25%, et le taux de chômage grimperait jusqu’à 13,5% au Canada, ajoute l’organisme.
La SCHL a également étudié la possibilité d’une crise immobilière comme celle vécue aux États-Unis en 2008.
Dans une telle éventualité, le prix des propriétés plongerait de 30% au pays, entraînant du même coup des pertes de 2 milliards pour la SCHL –donc pour les contribuables.
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Faut-il s’inquiéter? Absolument pas, insiste la SCHL.
L’organisme précise que l’exercice de simulation “ne doit être considéré en aucun cas comme une prédiction ou une prévision”.
« La simulation de crise consiste à envisager les pires scénarios très peu susceptibles de se produire et à planifier en conséquence », fait valoir Romy Bowers, chef de la gestion des risques de la SCHL.
« Les simulations de crise rigoureuses font partie intégrante de notre programme de gestion des risques et permettent à la SCHL d’évaluer ses niveaux de capital en fonction des scénarios de crise », ajoute-t-il.
La SCHL fait valoir que son niveau de capital serait suffisant, même dans les scénarios les plus extrêmes.
En fait, le capital disponible à la SCHL ne descendrait jamais sous la barre du milliard de dollars, même dans le cas d’un tremblement de terre dévastateur, qui entraînerait des pertes de 4,4 milliards.